Game synthesis #2

Aero Fighters 3 est un bon vieux shmup vertical comme on en fait plus, à ma grande tristesse.
Le jeu, plutôt court, se joue sans déplaisir bien que l'on reste sur du très classique. L'ambiance est à la fois assez folle tout en étant visuellement pas excessivement inspiré ce qui est tout de même un peu dommage.
Le jeu devient rapidement très dur (voire trop), notamment parce que le vaisseau est beaucoup trop gros.
Clairement pas un indispensable mais on passe un bon moment.

Fighter Ex Layer Another Dash est un jeu découlant de la série Street Fighter Ex expurgé des personnages de Capcom, et je vais être honnête, c'est un de mes jeux préférés.
On a donc affaire à un jeu de combat 2,5D qui brille par la qualité de ses mécanismes et de son exécution. Mais sa grande qualité est avant-tout son accessibilité, constituant une excellente porte d'entrée dans l'Univers de la baston.
C'est fluide, précis, toujours lisible, varié et fun, un pur bonheur.
Deadly Premonitions Origins

Deadly Premonitions [Origins] est le jeu des "trop" : trop long, trop grand, trop mal rythmé, trop cassé, trop buggé, trop taré, trop incohérent, trop mal foutu...
Et pourtant c'est un jeu fascinant, avec un Univers riche et incroyablement détaillé; et un scénario passionnant bourré de personnages riches en couleurs et attachants.
Pratiquement inrésumable (un agent du FBI enquête sur un meurtre dans une petite ville gangrenée par la folie, en gros), il mérite d'être testé.

Fatum Betula est un jeu d'aventure en 3D low poly assez étrange. Extrêmement court et ramassé, il propose de visiter un monde singulier habité par quelques personnages énigmatiques.
Volontairement flou dans ses intentions, le jeu se révèle légèrement à travers sa dizaine de fins, dont les deux bons tiers sont excessivement cryptiques à atteindre.
C'est d'ailleurs une des limites de l'expérience, en devenant rapidement trop mystique pour son propre bien.
Intéressant néanmoins.

Doom de 1993 est un jeu auquel je rejoue régulièrement notamment parce qu'il a été réédité sur un nombre incalculable de supports (Switch là), et ma foi à chaque fois le poids des ans se fait un peu plus sentir.
Principale artisan de la démocratisation des FPS, Doom a énormément perdu de sa superbe.
Privilégiant une structure à base de portes et de clefs colorées, on passe l'essentiel de son temps à faire des allers-retours dans environnements labyrinthiques et vides.
Vieux.

Resident Evil 1er du nom est un jeu qui a sacrément vieilli (jouabilité, rythme, graphismes...) mais reste néanmoins encore très efficace de nos jours.
Cela est dû à sa grande maîtrise formelle qui avait fait dire en son temps que le jeu était parfait.
Très cinématographique, avec une ambiance étouffante et des limitations sublimées comme ses fameux angles de caméras cauchemardesques, la tension ne baisse jamais.
Pour peu qu'on dépasse ses limites, le jeu est très agréable.

One Strike est un descendant spirituel de Bushido Blade, à savoir un jeu d'assaut à l'arme blanche où chaque coup est mortel.
Plus minimaliste que son aîné et entièrement en 2D, il n'en reste pas moins assez généreux dans son contenu avec dix personnages aux styles très variés, de jolis décors, et une super bande-son.
Son minimalisme est sa limite, avec une seule touche d'attaque, et un équilibrage cassé rendant la moitié du cast inutile.
Sympathique pour de rapides sessions.

Return of the Obra Dinn est un jeu frustrant.
Partant d'un postulat très original (vous enquêtez sur un bateau fantôme grâce à la magie, avouez que c'est pas banal), il met en place des mécaniques de jeu aussi élégantes que son Univers graphique.
Et pourtant le jeu est une corvée. L'objectif principal est d'identifier 60 PERSONNES et la cause de leur décès, en ne disposant que d'indices extrêmement morcelaires, on ne parvient absolument pas à accomplir l'objectif.
Dommage.
Aviary Attorney

Aviary Attorney est un jeu brillant.
Emule de Ace Attorney dont il reprend le gameplay, il dépasse de loin son maître grâce à une écriture impeccable, des personnages attachants et un humour redoutable.
On mène des procès dans le Paris pré--révolutionnaire de 1848 avec les illustrations d'animaux de Grandville, et oui c'est bizarre mais ça marche à 100%.
Un des meilleurs jeux qui me soient passés entre les mains cette année, un petit bijou que je vous recommande chaudement.

19XX The War Against Destiny est un shmup vertical qui est fait parti des premiers à s'orienter vers le hell-bullet, et ça se sent.
Le jeu essuie en effet un peu les plâtres, avec une gestion de la difficulté et des masques de collision un peu bâtardes, qui donne un sentiment de manque de maîtrise formelle.
Mais surtout, le jeu ne dispose pas de tir automatique, ce qui le disqualifie quasiment du genre danmaku à cause de l'imprécision que ça engendre.
Sinon c'est joli, voilà.
